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Après la crise majeure traversée par les institutions culturelles lors de la pandémie de la covid-19, la revue Culture & Musées a souhaité organiser une réflexion ouverte et constructive sur l’avenir des musées. Elle s’est inscrite dans le cadre de journées d’étude organisées pour la célébration du 20e anniversaire de la revue, qui avaient pour titre « Voir le musée autrement : le champ des possibles ». Cette livraison anniversaire se nourrit des discussions commencées lors de ces journées de l’automne 2021. Elle propose une approche prospective de la muséologie et du musée à partir d’une diversité de regards fondés à la fois sur des travaux de recherche et sur des expériences pratiques. La particularité de ce numéro spécial est en effet de mêler articles scientifiques et points de vue de professionnels, en encourageant une forme d’écriture plus libre et plus personnelle. With cultural institutions having gone through a major crisis during the Covid pandemic, Culture & Musées has sought to organize an open and constructive dialogue on the future of museums. This rethinking took place during the study days commemorating the Journal’s 20th anniversary, titled “Voir le musée autrement: le champ des possibles” (Looking at Museums Different: Realms of possibility). This anniversary issue is the fruit of these discussions which took place in Fall 2021. In it, a prospective approach to museology and museums is set forth, based on a wide variety of perspective anchored both in research and in practical experiences. This issue is distinctive in that it combines both academic articles and on-the-ground professional perspectives by encouraging a freer and more personal writing style. Tras la gran crisis que las instituciones culturales atravesaron durante la crisis del COVID, la revista Culture & Musées se propuso organizar una reflexión abierta y constructiva sobre el futuro de los museos. Esta se enmarcó en las jornadas de estudio organizadas durante en otoño de 2021, con motivo del 20º aniversario de la revista, que llevaban por título “Ver el museo de manera diferente : el campo de los posibles”. Este número de aniversario se inspira en los debates iniciados durante estas jornadas y propone un enfoque prospectivo de la museología y el museo desde una diversidad de perspectivas basadas tanto en trabajos de investigación como en experiencias prácticas. La particularidad de este número especial reside en la combinación de artículos científicos y puntos de vista profesionales, fomentando una forma de escritura más libre y personal.

This study presents the results of a survey conducted in a French public hospital with the purpose of highlighting the impact of teleworking and the COVID-19 crisis on work activity, its content and its organisation. To address our study, we conducted semi-structured retrospective interviews with 30 non-medical sector employees. The questions focused on the way work activity was performed over two periods: when mandatory, forced teleworking was introduced during the health crisis; when hybrid, long-term teleworking took effect post-crisis.The analysis of this data underlines significant changes in work content and organisation that were pursued after the initial mandatory teleworking period, along with others that did not recur.Digitalisation of work intensified and new distinctions between teleworkable and non-teleworkable tasks were brought to light. During the initial mandatory teleworking phase, players reorganised their tasks and became significantly more autonomous whereas, during the second phase, teleworkers experienced a return to more traditional monitoring and control of their activity. These trends underscore the importance of appropriate development in management and of formal support for hospital employees to ensure that teleworking practices are effective and viable for the organisation and the employees.; La présente recherche expose les résultats d’une enquête menée au sein d’un hôpital public afin de mettre en évidence l’impact du télétravail et de la crise de la COVID-19 sur l’activité de travail, son contenu, et son organisation. Pour répondre à notre questionnement, nous avons réalisé des entretiens rétrospectifs semi-directifs, auprès de 30 agents du secteur non médical. Les questions portaient sur la manière dont a pu être réalisée l’activité de travail sur deux périodes : l’introduction d’un télétravail confiné et subi en temps de crise sanitaire ; la mise en place d’un télétravail hybride, pérenne, à l’issue de celle-ci. L’analyse de ces données met en avant des transformations notables dans le contenu du travail et son organisation qui perdurent à l’issue d’une première période de télétravail confiné et d’autres qui ne sont pas reconduites. On note une accélération de la digitalisation du travail et de nouvelles distinctions entre les tâches, celles télétravaillables et celles non télétravaillables. Les acteurs ont réorganisé leurs tâches dans une première phase de télétravail confiné et ont fortement accru leur autonomie, puis au cours de la seconde phase, les télétravailleurs ont vu le retour d’un suivi et d’un contrôle de l’activité plus traditionnels. Ces transformations soulignent l’importance d’une évolution adéquate du management et d’un accompagnement formel des agents hospitaliers pour assurer des pratiques de télétravail efficaces et soutenables pour l’organisation et les agents.

La littérature contemporaine recouvre dans la littérature critique et les histoires de la littérature germanophone des temporalités de plus en plus extensibles : à la littérature après 1945, toujours opératoire, est venue s’ajouter celle de l’après 1968, de l’après chute du Mur, de l’après 11 septembre, de l’après « crise des réfugiés », de l’après-Covid-19... La littérature germanophone serait-elle à même de « capter », « d’escalader les crises » pour les faire sortir du « présent perpétuel » (Michel Foucault) ? Sort-on ou entre-t-on par la littérature dans la fugue des crises ? Le « temps présent » est le point d’ancrage de ce volume qui croise des approches sociologiques, philologiques et herméneutiques. Les douze études réunies proposent comme un instantané de la riche littérature germanophone d’aujourd’hui. Se dégagent certaines tendances fortes d’une nouvelle écriture « ouverte » et « engagée », esthétiquement, existentiellement ou politiquement. En littérature, la réflexion sur le « temps présent » invite à un questionnement sur les formes, les genres, l’auctorialité, la capacité de l’art à « capter » le présent (et le passé) et à le « restituer » ; dans la recherche, elle engage à un examen méthodologique sur les conditions et limites de l’appréhension de l’ultra-contemporain, sur les outils et cadres d’analyse d’un champ mouvant. C’est ce double questionnement sur le « tournant contemporain » qui sous-tend et soutient l’ensemble de ce numéro.

Données scientifiques produites :https://www.ifao.egnet.net/archeologie/baouit/https://petitegalerie.louvre.fr/article/le-site-de-baouit Introduction En 2022, les fouilles ont repris à Baouît après une interruption de deux ans, due en 2020 à la pandémie du Covid-19 et en 2021 au retard administratif pris par le renouvellement de la concession militaire. Si aucun membre de l’équipe scientifique n’avait pu se rendre sur le terrain en 2020, trois d’entre eux et une vingtaine d’ouvriers ont séjou...

La douzième campagne de la mission archéologique du Ouadi el-Jarf s’est déroulée du 7 mars au 20 avril 2022. Avec l’allègement des contraintes liées à l’épidémie de Covid-19, les travaux ont repris leur rythme habituel, prenant place lors d’une unique campagne de printemps (au lieu de deux au printemps et en automne en 2020 et 2021), mais avec un nombre de participants bien plus important, aussi bien du point de vue des ouvriers (l’équipe n’était plus limitée à 30 personnes) que de celui des ...

Le dossier thématique de ce numéro revient sur la pandémie de coronavirus et ses impacts dans la région nordique et baltique, depuis 2020. Alors que cette crise sanitaire était encore très présente lors du lancement de l’appel à contributions, en 2021, elle semble aujourd’hui beaucoup plus lointaine, par un étrange effet d’amnésie collective, qui se double d’une nouvelle crise majeure aux frontières de l’Europe, la guerre en Ukraine. Au travers de focales et d’approches disciplinaires variées (littérature, droit, science politique), d’un entretien d’acteur et d’un article de “rebond” sur les conséquences dans la Baltique de la guerre en Ukraine, ce numéro coordonné par Katerina Kesa et Yohann Aucante propose d’analyser quelques-uns des traits saillants de ces grandes crises contemporaines et de leurs implications régionales.

Interstices; Depuis le début de la pandémie de SARS-CoV-2, la surveillance de l’évolution du génome du virus avec son séquençage en continu est devenue un élément clé de santé publique. En effet, le génome d’un virus est par nature très dynamique, avec une évolution qui se manifeste par l’accumulation rapide de mutations. Disposer au fil du temps de nombreux génomes d’origines géographiques variées est donc nécessaire pour identifier l’émergence de variants, des lignées porteuses de mutations clés susceptibles d’affecter la pathogénicité et la transmissibilité du virus, voire de mener à un échappement vaccinal. Ce type de surveillance a pu être expérimenté ces dernières années avec la grippe saisonnière, les virus Ebola ou Zika, et a atteint une ampleur inédite avec le suivi du SARS-CoV-2. Une telle tâche requiert des moyens de génération, d’analyse bio-informatique et de partage des données particulièrement optimisés et ambitieux. Comment cela se passe-t-il ?

Le Corpus de cette livraison de la Nouvelle Revue du Travail s’attaque à une question majeure : le rôle et les usages des innovations dans les entreprises et plus généralement par le pouvoir politique depuis plus d’un quart de siècle. Ce n’est pas une nouvelle tentative de taxinomie, mais la recherche des fonctions attribuées aux innovations au nom de l’efficience. Au-delà des raisons techniques et économiques, les articles qui suivent la présentation théorique et historique identifient d’autres facteurs justifiant les décisions d’innover. La logique et le dessein managériaux de l’innovation émergent ainsi de manière significative depuis plusieurs décennies sous la forme, entre autres, de dispositifs de gestion de la créativité ; ce phénomène s’accélérant depuis le début des années 2010. La recherche scientifique elle-même est fortement contrainte par les logiques de l’innovation, par exemple à travers le discours sur la start-up nation. Alors, les querelles de définition de l’innovation dans le champ politique et dans l’action publique occupent une position de choix. Tandis que la représentation schumpétérienne célèbre la figure de l’entrepreneur aventureux, l’innovation et son développement en France demandent à être saisis dans leurs racines politiques. Ce numéro s’attache à mettre en exergue le socle partagé qui irrigue les pratiques tant du secteur public que du secteur privé. Tout l’enjeu est de décrire une sorte « d’idéologie dominante » autour de l’injonction à innover, laquelle s’affranchit des frontières d’espaces sociaux a priori régis par des logiques et des règles pourtant différentes. Dans la Controverse, la Nouvelle Revue du Travail fait débattre deux enseignants-chercheurs sur la pratique plus ou moins intensive de la visioconférence dans leurs enseignements, dans le travail administratif d’accompagnement et dans la vie des laboratoires. La pandémie de la Covid-19 a introduit de façon rapide et inattendue l’enseignement en distanciel, hier disqualifié. Comment s’est déroulé cet apprentissage ? Qu’en reste-t-il ? Mais surtout quelles leçons tirer de ces pratiques et quels pourraient être les effets à moyen et long termes de cette technologie sur les relations pédagogiques ou, plus généralement, sur le métier ? Dans la rubrique Varia, le premier article cherche à comprendre les conditions de renouvellement d’un collectif syndical CGT dans un hôpital psychiatrique, lors du départ du secrétaire de section : quelles recompositions locales et au fond, qu’est-ce qu’être secrétaire syndical ? Le second article montre, à partir de la lecture croisée de deux ouvrages récemment parus, l’extraordinaire contraste entre deux expériences dans le monde ouvrier : la victoire contre les licenciements économiques chez Lip en 1973 versus la solitude, la violence managériale et le paternalisme chez Michelin. Ce qui ne manque pas d’interroger les formes contemporaines d’action collective au travail. Le troisième article s’intéresse à l’injonction croissante à la mobilité des fonctionnaires avec ses modes d’intériorisation. Comment alors, cette norme construit des écarts entre généralistes et spécialistes, entre modèles familiaux et entre statuts d’emploi, écarts qui sont systématiquement défavorables aux carrières des femmes ? Champs et contrechamps revient sur la construction de la « pensée manuelle » à partir d’une dizaine de films réalisés par les auteurs de l’article, à la fois dans le sport et dans le travail, essentiellement agricole. Les corps, les gestes et les mains témoignent d’une expression de l’identité professionnelle, sociale et corporelle des sujets filmés : les photogrammes de l’article montrent l’importance de l’approche ethnographique du geste par l’image. Dans Matériaux et Méthodes, des travailleurs indépendants, concevant et réalisant des escape rooms, s’interrogent sur leur collectif de travail bâti autour d’un idéal d’horizontalité qui se trouve bousculé par les contraintes de la réalité quotidienne. C’est aussi l’occasion de revenir sur l’intérêt de l’entretien collectif pour produire des connaissances, y compris lorsqu’il conduit à l’émergence d’enjeux de régulation qui sont abordés et négociés pour la première fois dans le groupe… Enfin, la section Recensions et notes de lecture présente une vingtaine d’approches critiques d’ouvrages plus ou moins récemment publiés.

En coopération avec la plateforme de places d’apprentissage Yousty, la chaire des systèmes éducatifs de l’ETH Zurich analyse les évènements affectant les entreprises formatrices Suisses depuis le début de la pandémie de COVID19 en avril 2020. Après 29 vagues de relevés, le projet du pouls des places d’apprentissage sera suspendu pour le futur proche. Les résultats de la vague de relevés de mars 2023 montrent que le processus de recrutement des apprentis qui doivent commencer leur formation cet été est moins avancée qu’à la même période en 2022. En particulier, la situation s'est encore aggravée pour les groupes de métiers qui avaient déjà du mal à pourvoir leurs postes l'année dernière. De plus, les entreprises indiquent qu’elles ont encore plus de mal à recruter des apprentis adéquatement qualifiés cette année. Les entreprises formatrices constatent aussi que l’apprentissage est devenu moins attrayant depuis le début de la pandémie. De surcroît, une fraction considérable des entreprises continue à réduire son offre de places d’apprentissage pour le début des formations en 2023. Ce phénomène touche en particulier les petites entreprises qui disent souvent ne pas proposer de places d’apprentissage chaque année.